lundi 4 juin 2012



L’histoire de Noûh ‘Noé’

L’arrière grand-père de Noûh est Idris (Enoch). 10 siècles ont été écoulés entre Adam et Noûh, d’après un hadith rapporté par Al imam Muslim : on a demandé au prophète (Salla Allah ‘alayhi wa Salam) «Adam, était-il un prophète ? Il a répondu : « Oui, un prophète qui a directement reçu les paroles de Dieu. On lui a demandé : « Combien de temps s’est-il écoulé entre Adam et Noûh ? » Il a répondu : « 10 siècles » ».

Au cours de la période qui s’était écoulée, depuis Adam jusqu’à Noûh (Noé), il y a eu de nombreux savants dont cinq étaient les plus distingués. Ils avaient précédé Noûh d’une ou deux générations au maximum. Ils ont été mentionnés dans la Sourate « Noûh ». Ces savants étaient beaucoup aimés par les gens. Cependant, Satan suivait la situation tout en la désapprouvant. Mais, le désespoir ne fait pas partie de la nature de Satan, il attend seulement le bon moment. Il ne t’attaque jamais aux moments de gloire, il attend jusqu’à ce que tu t’affaiblisses puis il attaque. Il a attendu jusqu’après leur mort pour agir. 
 
Avant Noûh (‘alayhi Salam)

Apres la mort de ses cinq savants, il a inspiré aux gens qui les ont aimés de leur édifier des statues qui leur ressemblent, afin qu’ils se souviennent d’eux. La fidélité l’exige. Il sait donc qu’il ne pourra jamais les convaincre d’adorer ces statues, alors, il va attendre cinquante ans, en attendant la mort de la première génération. Après la première génération, il a dit à la seconde, il faut tourner autour de ces statues à leur mémoire, vous serez ainsi plus proches de Dieu, et plus proches de ces honorables savants. Ils ont  commencé donc à le faire. Ensuite, il leur a inspiré de les adorer et de se prosterner devant eux pour s’approcher plus vite de Dieu parce qu’Il est loin d’eux. Satan a fait cela avec trois générations.
 
Noûh et son peuple

Noûh n’a donc été envoyé que lorsque le polythéisme se propagea sur terre. Voyez la Miséricorde de Dieu. Il ne laisse jamais la Terre sans réformateurs. Noûh (‘alayhi Salam) est resté 950 années à inviter son peuple à Dieu. Allah sobhanh dit : «… Il demeura parmi eux mille ans moins cinquante années… » (Sourate 29:14) 

Son âge est réparti sur trois périodes :
La première période : va depuis la naissance jusqu’à son envoi comme messager par Dieu. On a dit qu’elle a duré 50 ans. C’est prévu puisque nous savons que la moyenne de l’âge des prophètes lors de la révélation du message divin est entre 40 et 50 ans.  
La seconde période : est de 950 années, jusqu’au déluge.
La troisième période : vient après le déluge. Depuis que l’arche de Noûh s’est reposée sur terre et que la foi s’est propagée sur terre jusqu’à la mort de Noûh.

Le total dépasse donc mille ans. Il est donc le plus âgé parmi les prophètes. Adam, lui, a vécu 940 années seulement. Pourtant, malgré ses longues années de souffrance, 80 personnes seulement, au plus, ont répondu à son invitation. C’est à dire, que tous les douze ans, une personne seulement a pu suivre le prophète.

Noûh a souffert pendant 950 années : de menaces, des railleries, des coups, durant 950 années. Il a subi tous les genres de tortures. Quelques citations évoquent que parfois, il recevait tellement de coups qu’il en perdait conscience. Ils le couvraient alors par une pièce de tissu (comme un linceul) et le couvraient de poussière en croyant qu’il mourrait, puis il reprenait des forces et retournait à son peuple pour les inviter à Dieu. Ils l’ont même accusé d’égarement et de folie.

Allah Taala dit : « Les notables de son peuple dirent : Nous te voyons dans un égarement manifeste. Il dit: Ô mon peuple, il n’y a pas d’égarement en moi; mais je suis un Messager de la part du Seigneur de l’Univers » » (Sourate 7: 60-61).

Allah Taala dit : « Avant eux, le peuple de Noé avait crié au mensonge. Ils traitèrent Notre serviteur de menteur et dirent : « C’est un possédé ! » et il fut repoussé » (Sourate 54: 9).

 Allah Taala dit aussi : « Ils dirent : « Si tu ne cesses pas, Noé, tu seras certainement du nombre des lapidés ! ». (Sourate 26 : 116).
 
L’avertissement

Allah Taala dit : « Nous avons envoyé Noé vers son peuple : « Avertis ton peuple, avant que leur vienne un châtiment douloureux. Il [leur] dit : « O mon peuple, je suis vraiment pour vous, un avertisseurclair, pour qu’Il vous pardonne vos péchés et qu’Il vous donne un délai jusqu’à un terme fixé. Mais quand vient le terme fixé par Allah, il ne saurait être différé si vous saviez ! Il dit : « Seigneur ! J’ai appelé mon peuple, nuit et jour. Mais mon appel n'a fait qu'accroitre leur fuite. Et chaque fois que je les ai appelés pour que Tu leur pardonnes, ils ont mis leurs doigts dans leurs oreilles, se sont enveloppés de leurs vêtements, se sont entêtés et se sont montrés extrêmement orgueilleux. Ensuite, je les ai appelés ouvertement. Puis je leur ai fait des proclamations publiques, et des confidences en secret» (Sourate 71 :1-8).

D’après les versets nous tirons que Noûh (‘alayhi Salam) est resté 950 années à inviter son peuple au chemin de la croyance, jour nuit. Mais quand il leur parlait, ils mettaient les doigts dans les oreilles pour ne pas entendre, Noûh s’est mis à leur parler avec les signes, et eux, pour ne plus le voir se sont comportés ainsi, se sont enveloppés de leurs vêtements, pour ne plus voir ce que Noûh tentait de mimer. Malgré tout, il continue à transmettre son message, rien ne l’arrête.

Apres leurs refus de ses invitations vers Allah Taala, Noûh (‘alayhi Salam) a dit : «Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est grand Pardonneur, pour qu’Il vous envoie du ciel, des pluies abondantes et qu’Il vous accorde beaucoup de biens et d’enfants, et vous donne des jardins et vous donne des rivières. Qu’avez-vous à ne pas vénérer Allah comme il se doit. Alors qu’Il vous a créés par phases successives N’avez-vous pas vu comment Allah a créé sept cieux superposés et y a fait de la lune une lumière et du soleil une lampe ? Et c’est Allah qui, de la terre, vous a fait croître comme des plantes. Puis Il vous y fera retourner et vous en fera sortir véritablement. Et c’est Allah qui vous a fait de la terre un tapis, pour que vous vous acheminiez par ses voies spacieuses.» (Sourate 71 :10-20).
Après tout ces efforts, voila les résultats : « Noé dit: "Seigneur, ils m'ont désobéi et ils ont suivi celui dont les biens et les enfants n'ont fait qu'accroître la perte. Ils ont ourdi un immense stratagème, et ils ont dit: "N'abandonnez jamais vos divinités et n'abandonnez jamais Wadd, Suwâ, Yaghû, Ya`ûq et Nasr." Elles (les idoles) ont déjà égaré plusieurs. Ne fais (Seigneur) croître les injustes qu'en égarement. A cause de leurs fautes, ils ont été noyés, puis on les a fait entrer au Feu, et ils n'ont pas trouvé en dehors d'Allah, de secoureurs. Et Noé dit: «  Seigneur, ne laisse sur terre aucun infidèle. » (Sourate 71: 21-26).

C’est fini, ils ont eu leur chance; « Seigneur, ne laisse sur terre aucun infidèle. » Cela va être exaucé. C’est terminé. Le verset 27 qui suit relate que notre Seigneur dit: « Si Tu les laisses (en vie), ils égareront Tes serviteurs et n’engendreront que des pécheurs infidèles. Seigneur ! Pardonne-moi, et à mes père et mère qui entre dans ma demeure croyant, ainsi qu’aux croyants et croyantes; et ne fais croître les injustes qu’en perdition» (Sourate 71: 28).
 
La construction de l’arche

Allah Taala dit « Et il fut révélé à Noé : "De ton peuple, il n'y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient. Et construis l'arche sous Nos yeux et d'après Notre révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont être noyés". » (Sourate 11: 36)

Les savants disent que Noûh a passé 300 ans pour la construction de l’Arche mais on a aucune preuve ni dans le Coran ni dans la Sunna. Le prophète Noûh est dans un désert aride et il doit construire le navire et mettre toutes les créatures mâles et femelles, chameaux, vaches et taureaux poules et coqs, oiseaux, insectes, animaux…tout cela devrait être à bord du navire. Pendant la construction de son navire, les non-croyants s’ont moqué de lui. Allah Taala dit :  Et il construisait l'arche. Et chaque fois que des notables de son peuple passaient près de lui, ils se moquaient de lui. Il dit : "Si vous vous moquez de nous, eh bien, nous nous moquerons de vous, comme vous vous moquerez [de nous]. Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l’humiliera, et sur qui s’abattra un châtiment durable ! » (Sourate 11: 39)
 
L’inondation et du déluge

Allah Taala dit : “Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner (d'eau), Nous dîmes: "Charge (dans l'arche) un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé - et ceux qui croient". Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux.” (Sourate 11:40).

Pourquoi donc un couple de chaque espèce ? Certainement vous savez pourquoi de chaque espèce un couple... animaux, oiseaux, et insectes… enfin tout. Parce que toute la terre sera noyée… Puisque la vie recommencera depuis le début, il devra y avoir une reproduction même au niveau des oiseaux, des insectes, et des animaux.

La famille de Noé est composée de trois catégories de personnes : un père et une mère croyants, une épouse incroyante et quatre enfants, dont un qui est resté incroyant. Allah Taala dit : « Dieu a cité en parabole pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Lot. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour (ces deux femmes) vis-à-vis d'Allah… » (Sourate 66:10)

Maintenant l’arche est composée d’un mâle et une femelle de chaque espèce d’animaux, les 80 croyants et la famille du prophète Noé, à l’exception de son épouse et son fils.

Allah Taala dit : « Et il dit : « Montez dedans. Que sa course et son mouillage soient au nom d’Allah. Certes  mon Seigneur est Pardonneur et Miséricordieux. Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche) : "Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants. Il répondit : "Je vais me réfugier vers un mont qui me protégera de l'eau". Et Noé lui dit : "Il n'y a aujourd'hui aucun protecteur contre l'ordre de Dieu. (Tous périront) sauf celui à qui Il fait miséricorde". Et les vagues s'interposèrent entre les deux, et le fils fut alors du nombre des noyés.» (Sourate 11: 41-43)

Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche). Mais Malheureusement ce dernier ne voulait pas croire en Dieu et au déluge.
 
La fin du déluge

Allah  ordonna à Noûh de sortir de l'Arche après qu'il soit descendue sur la montagne Joudi, et l'eau suinta dans la terre et sécha, "avec Notre sécurité et Nos bénédictions sur toi..." signifie que tu descendes et que tu sortes sans peur et avec la bénédiction sur toi, et sur ceux qui naîtront de tes générations venant après toi. Allah ne donna pas d'enfants à ces croyants qui furent sauvés avec Noûh. Ainsi toute la lignée humaine revient aux fils de Noûh. Ainsi ils sont la postérité de Cham, d’Ham ou de Japhet. Allah  dit : « Et Nous fîmes de sa descendance les seuls survivants » (Sourate 37 :77)

Après le déluge, l’arche de Noé se posa sur une montagne. Noé fit alors cette invocation que nous connaissons tous, et qui montre le souci qu'avait ce prophète pour les générations futures. Il dit :«Seigneur ! Pardonne-moi, et à mes père et mère et à celui qui entre dans ma demeure croyant, ainsi qu’aux croyants et croyantes… » (Sourate 71: 28).  Ce qui veut dire que le prophète Noûh a imploré le pardon d’Allah pour nous tous bien avant notre naissance et sans nous connaître.

Par la suite, la progéniture de Noé descendit de la montagne. Mais qui sont-ils ses enfants ? Il laissa trois fils : (Cham) Hâm, (Sem) Sâm et (Japhet) Yafeth qui devinrent, respectivement, les ancêtres des arabes, des éthiopiens et des romains. Selon le Hadith rapporté par Imâm Ahmad, le prophète (BP sur lui) dit : « Les fils de Noé sont trois : Sâm le père des arabes, Hâm le père des éthiopiens et Yafeth le père des romains ». Autrement dit, la race arabe constitue la descendance de Sâm, les personnes de peau noire sont la descendance de Hâm et enfin, les européens et les autres représentent la descendance de Yafeth. C’est pour cela que l’une des erreurs souvent commises par les gens est d’appeler les américains, les fils de l’oncle Sâm. Les américains sont les fils de Yafeth.

Chaque fils s'établit dans une région précise : Hâm s’installa en Afrique, Sâm dans le Moyen-Orient et Yafeth en Europe. C’est pour cela que, dans l’origine, tous les habitants de la Terre étaient croyants.

mercredi 9 mai 2012

Les 10 raisons qui amènent au développement de la Mahabbah (l'amour envers Allah) :

1) Réciter le Qur'an, réfléchir sur ses paroles et comprendre leur sens. 2) Se rapprocher d'Allah par l'accomplissement d'actes surérogatoires après les actes obligatoires. 3) Etre constant dans le dhikr (rappel) d'Allah - en toutes circonstances - avec la parole, le coeur, et les membres. Plus le dhikr est constant, plus la Mahabbah est intensifiée. 4) Donner la priorité à ce qu'Allah aime - lorsque nos désirs prennent le dessus - au lieu de ce que l'on aime et désire personnellement. 5) Faire que le coeur contemple les Noms et Attributs d'Allah. Etre témoin de ce qu'ils impliquent et faire que le coeur soit éclairé dans le jardin de cette réalisation. 6) Reconnaître la miséricorde et les faveurs d'Allah ; qu'elles soient apparentes ou cachées. 7) Assujettir le coeur et être humble devant Allah, afin qu'il soit dans la crainte d'Allah. 8) S'isoler, au moment pendant lequel Allah descend au niveau le plus bas du ciel, réciter le Qur'an, et finir la récitation en recherchant le pardon d'Allah et se repentir sincèrement à Lui. 9) S'asseoir dans les assemblées de ceux qui aiment sincèrement et véritablement Allah, récolter les bénéfices de leurs enseignements, et ne parlez que si vous savez qu'il y a en cela un bénéfice et que de telles paroles vous élèveront vers le bien et que d'autres en bénéficieront en même temps. 10) Se tenir à l'écart de toutes les choses qui pourraient éloigner les coeurs d'Allah 'Azza wa Jalla. L'imam Ibnul-Qayyim (rahimahoullah)

lundi 7 mai 2012

Ne t'engage Jamais a Aimer cette Vie car elle s'est Engagée a te Quitter. Accroche Toi a la FOI car on ne Meurt qu'une Fois...[♥]

dimanche 6 mai 2012

La femme en Islam


La femme fut créée
d'une côte de l'homme.

Pas de sa tête pour
être au dessus de lui,

Ni de ses pieds
pour être piétinée,

Mais d'une de ses côtes
pour être son égal,

Sous son bras
pour être protégée

Et prés de son coeur
pour être aimée.

vendredi 4 mai 2012


le Prophète Muhammad(saw) a dit : "Mon exemple et le vôtre est celui-ci… Un homme allume un feu, et, lorsque celui-ci a illuminé ce qu'il y autour de lui, les papillons et ces autres petites bêtes qui tombent dans le feu y tombent. L'homme se met à les écarter du feu, mais ils le contournent et y tombent (quand même)." Le Prophète dit : "C'est là mon exemple et le vôtre : je cherche à vous écarter du feu : "Eloignez-vous du feu, éloignez-vous du feu !" Mais vous me contournez et vous y précipitez" (rapporté par al-Bukhârî, Muslim, n° 2284).
Ce Hadîth contient une parabole qui évoque une scène que chacun et chacune ont déjà vue. Les papillons de nuit et autres insectes sont naturellement attirés par la lumière. Ils sont attirés par elle et ont même besoin d'elle. Il y a cependant lumière et lumière. Ainsi, celle de la flamme est lumière attirante, source de plaisir, mais aussi feu qui brûle, source de destruction. Le papillon, aveuglé par son seul instinct, n'y voit cependant que la lumière source de plaisir et objet de ses convoitises, ignorant le danger du feu source de mort. Si ce papillon était doué de raison, il se demanderait même pourquoi l'homme qui se trouve là cherche à les éloigner du feu, lui et ses semblables, à leur crier qu'ils devraient chercher d'autres sources de lumière, non nocive pour eux. S'il était doué de parole, il critiquerait également cet homme qui leur dit que ce qu'ils font leur sera préjudiciable. Ne comprenant pas que l'homme veut en fait le protéger du danger que représente la flamme, n'écoutant que son instinct, tout à son plaisir, le papillon virevolte autour de la lumière dansante de la flamme. Il décrit de grands cercles, se rapprochant chaque fois un peu plus. Et là, brusquement, lors d'un passage très rapproché, il ressent une vive douleur. Il tombe. Ses ailes sont en feu, et il se consume lentement. Il s'est détruit.
A la différence d'une comparaison simple, dans une parabole (tamthîl), chaque détail du comparant n'a pas forcément son pendant dans le comparé. La similitude ne porte donc pas sur chaque élément du comparant mais seulement sur certains de ses éléments, extraits de la scène globale. Ainsi, la phrase "Un homme allume un feu" n'a pas de pendant dans le rôle du Prophète. La parabole porte sur le seul fait que, tout comme les papillons sont naturellement attirés par la lumière, les hommes sont naturellement attirés par tout ce qui fait le plaisir de leur être, de leurs sens, de leur personne. Qu'il s'agisse de plaisirs physiques ou de ce qui flatte leur personnalité et leur honneur, qu'il s'agisse de sentiments ou d'émotions, ils ont besoin de ces choses pour vivre sur terre. Mais comme il est des lumières qui, bien qu'attirantes, sont nocives pour les papillons, il est des choses qui, bien qu'attirantes pour les hommes et sources de plaisirs pour eux, sont nocives à la santé de leur société ; d'autres qui sont préjudiciables à leur santé spirituelle ; d'autres encore qui causent du tort à leur équilibre mental... Le Prophète a montré aux hommes la voie (en apportant le Coran, parole de Dieu, et en l'explicitant par la Sunna – ses propres paroles, ses actes, ses silences)… une voie pour une vie normale et complète, une vie d'équilibre, où les plaisirs ne sont pas interdits en soi, mais où les limites indiquent quels sont les plaisirs qui font du tort à l'homme, tous les autres restant permis.
Le Prophète a ainsi enseigné que le cœur de l'homme peut se faire du tort à lui-même s'il se laisse tromper par tout ce qui l'attire, s'il fait de ce qui ne le mérite pas l'objectif primordial de son existence, au point de lui rendre une sorte de culte (shirk khafî). Le Prophète (sur lui la paix) a ainsi dit : "Malheur à l'esclave de la pièce d'or, à l'esclave de la pièce d'argent…" (rapporté par al-Bukhârî). "Si l'être humain avait une vallée pleine d'or, il en voudrait absolument une deuxième…" (rapporté par al-Bukhârî). Accorder à ce qui ne le mérite pas la place qui, dans son cœur, revient à une divinité, cela ne peut que priver ce cœur de la sérénité qu'il ne pourra trouver que dans l'Absolu, Dieu. Et puis, du moment que le cœur reste dans le cadre d'un attachement raisonnable, les plaisirs et les désirs sont permis tant qu'ils ne portent pas du préjudice à une autre exigence de l'homme. Le Prophète a ainsi dit : "La relation sexuelle que l'un de vous a est acte de charité. – O Messager de Dieu, questionnèrent ses Compagnons, comment le fait de satisfaire son instinct pourrait-il être source de récompenses (auprès de Dieu) ? – Dites-moi : s'il avait employé son instinct dans ce qui est illicite, cela n'aurait-il pas été un péché pour lui ? De la même façon, quand il l'emploie dans le licite, il en reçoit une récompense" (rapporté par Muslim, n° 1006). Le Prophète a de même enseigné que l'argent que l'on possède peut être source de bienfaits ou source de méfaits (pour soi, pour sa famille, pour ses amis et pour la société) : "Ce bien matériel est verdoyant, doux. Celui qui l'acquiert dans ce qui est son droit et l'utilise dans ce qui est son droit, alors quel bon aide constitue (pour lui) ce bien ! Mais celui qui l'acquiert ailleurs que ce qui est son droit est comme celui mange sans jamais être rassasié. Et ce bien témoignera contre lui le jour du jugement" (rapporté par al-Bukhârî, Muslim, n° 1052).
L'argent et les plaisirs, le matériel, la science et la technique ne sont donc que des outils, qui en soi ne sont ni bons ni mauvais, mais dont l'utilisation pourra être bonne ou mauvaise selon qu'elle est faite à l'intérieur ou, au contraire, à l'extérieur des limites et orientations de l'éthique musulmane.
Tout cela, le Prophète l'a enseigné aux hommes. Mais, à l'instar des papillons attirés par la lumière du feu, tous les hommes ne comprennent pas. Ils demeurent attirés par leurs désirs immédiats, sans égard pour leurs devoirs, pour leur cœur.
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

jeudi 3 mai 2012

Le châtiment de la tombe et l'interrogatoire des deux anges



Louange à Allah,
Le châtiment varie selon le péché commis ici-bas par celui qui le subit. Ceci est valable à la fois pour les infidèles et pour les désobéissants. Des hadith authentiques décrivent le châtiment infligé dans la tombe aux pécheurs. En voici quelques uns :
1/ Frappe à l'aide d'un marteau en fer.
D'après Anas (r.a) le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) a dit : « Quand un fidèle serviteur est déposé dans sa tombe et que ses compagnons s'en vont et qu'il entend encore le bruit de leur souliers, deux anges se présentent à lui, le mettent assis et lui disent :
– « que dis-tu de cet homme Muhammad  ?
– « J'atteste qu'il est l'esclave d'Allah et Son Messager »
–« Regarde le siège qui t'était réservé en enfer. Allah te l'a remplacé par un siège au paradis ». Le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) a dit : « Il voit les deux sièges ». Quant à l'infidèle ou l'hypocrite, l'un et l'autre répondra :
– « Je ne sais pas. Je ne disais que ce que les gens disaient »
– « Puisses-tu ne rien savoir et ne rien lire ! Ensuite on lui assènera un coup de marteau entre les oreilles et il lancera un cri que ses voisins entendront à l'exception des hommes et des djinns » (rapporté par el-Boukhari, 1273)
2 à 7/ On installera une couche de feu au fond de sa tombe, l'habilla de feu, lui ouvrira une porte qui débouche sur l'enfer, rendra sa tombe étroite, le frappera avec un énorme marteau qui, d'un coup, pourrait réduire une montagne en poussière et on lui annoncera le châtiment qui l'attend dans l'Au-delà. C'est pourquoi il souhaitera que l'Heure ne vienne pas.
Selon Ahmad et Abou Daoud  El-Baraa ibn Azib (ra) a dit : « Nous sortîmes avec le Messager d'Allah (soubhanahu wa ta'aala) pour accompagner la dépouille mortelle d'un homme issu des Ansar à sa dernière demeure. Nous arrivâmes à la tombe avant qu'elle ne fût complètement creusée et nous nous installâmes avec le Messager (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) autour de la tombe, dans un silence tel qu'on dirait que des oiseaux perchaient sur nos têtes. A ce moment, le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) tenait un bout de bois et perçait le sol avec. Et puis il éleva sa tête et dit : implorez la protection d'Allah  contre le châtiment infligé dans la tombe (il le dit trois fois ou deux ) Puis il poursuivit : « quand un fidèle serviteur quitte ce monde pour l'Au-delà, il lui vient depuis le ciel des anges blancs dont le visage est aussi radieux que le soleil. Ils s'installeront à vue d'œil de lui et seront munis de linceuls et du parfum paradisiaques. C'est alors que l'ange de la mort viendra s'asseoir près de sa tête et lui dira : ô bonne âme ! Sors pour jouir du pardon et de la miséricorde divine. Elle sortira en coulant comme une goutte d'eau qui échappe de la bouche d'un outre. Quand l'ange de la mort recevra l'âme, les autres anges s'en saisiront tout de suite et la mettront dans le linceul et la baigneront dans le parfum et elle en recevra la meilleure odeur de musc sur terre. Les anges remonteront porteurs de cette âme, et chaque fois qu'ils passeront auprès d'un groupe d'ange, ceux-ci diront : « quelle est cette bonne âme ? » - Ils répondront : c'est celle d'Un tel fis d'Un tel en employant les meilleurs noms que le défunt avait dans sa vie d'ici-bas. Arrivés au ciel le plus bas, on en sollicitera l'ouverture qui sera obtenue sitôt demandée. Au niveau de chaque ciel l'âme sera accueillie par les meilleurs et accompagnée jusqu'au ciel suivant ; et ce jusqu'à son arrivée au septième ciel. C'est alors qu'Allah dira : « Placez les écritures concernant mon serviteur dans les plus hautes sphères du septième ciel. Puis ramenez-le à la terre puisque c'est à partir d'elle que j'ai créé mes serviteurs et c'est en elle que je les retournerai et c'est à partir d'elle que Je les ressusciterai. Et puis son âme sera ramenée à son corps, et deux anges se présenteront à lui et le mettront debout et lui diront,
- « Qui est ton Maître »
- « Allah est mon Maître »
- « Quelle est ta religion ? »
- « L'Islam est ma religion »
- « Qu'en est-il de cet homme qui vous a été envoyé ? »
- « Il est le Messager d'Allah »
- « Comment l'avez-vous su ? »
- « J'ai lu le livre d'Allah et y ai adhéré et cru en lui »
Une clameur dira depuis le ciel : « Mon serviteur a dit vrai. Préparez-lui un lit et des vêtements au paradis. Ouvrez-lui une porte débouchant sur le paradis de sorte qu'il pourra en recevoir l'avant-goût et la fraîcheur. On lui élargira sa tombe l'espace d'une vue d'œil, et un homme se présentera à lui pour lui dire ceci : « sois rassuré que ce jour est celui qui t'était promis. »
- « Qui es-tu puisque ton visage présage du bien ? ! »
- « Je suis ta bonne œuvre ! »
- « Maître, fais venir l'Heure pour que je puisse rejoindre ma famille et mes biens »
Quand un serviteur infidèle quitte la vie d'ici-bas pour l'Au-delà, lui viendront du ciel des anges noirs munis de serviettes dures et ils s'installeront à vue d'œil de lui. Puis l'ange de la mort viendra s'asseoir près de sa tête et dira : « ô âme mauvaise ! Sors pour faire l'objet de la colère d'Allah et Son dépit. L'âme se dispersera alors dans son corps. Mais on l'en extraira de manière à déchirer les veines comme une brosse en fer que l'on retire de la laine mouillée. L'ange de la mort la prendra. Et les autres anges s'en saisiront tout de suite et l'envelopperont dans leurs serviettes dures dont se dégagera l'odeur la plus nauséabonde sur terre. Ils remonteront avec cette âme et, chaque fois qu'ils passeront près d'un groupe d'anges ceux-ci diront :
- « Quelle est cette mauvaise âme ? »
- « C'est Un tel fils d'Un tel » en employant les plus désagréables noms dont on l'appelait ici-bas. Et, ce jusqu'à ce qu'ils arrivent au ciel le plus bas. Puis ils en demanderont l'ouverture mais ne l'obtiendront pas. Là, le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) récita le verset : Pour ceux qui traitent de mensonges Nos enseignements et qui s' en écartent par orgueil, les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes...[Sourate Al-'A`râf 7:40]… Allah (soubhanahu wa ta'aala) dira : mettez les écritures concernant mon serviteur dans un registre placé dans la plus basse couche de la terre. Puis ramenez-le sur terre puisque c'est à partir d'elle que J'ai créé les humains et c'est en elle que Je les retournerai et c'est d'elle que je les ressusciterai. Son âme sera jetée alors. Selon le rapporteur, le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) récita ce verset : .. quiconque associe à Allah, c' est comme s' il tombait du haut du ciel et que les oiseaux le happaient, ou que le vent le précipitait dans un abîme très profond[Sourate Al-Hajj 22:31]. Il (le Prophète ) poursuit : « c'est alors que l'âme du défunt sera ramenée à son corps et les anges l'interrogeront en ces termes :
- « Qui est ton Maître ? »
- « Eh bien, eh bien. Je ne sais pas »
- « Quelle est ta religion ? »
- « Eh bien eh bien. Je ne sais pas. »
Une clameur dira depuis le ciel : préparez-lui un lit et des vêtements en enfer. Ouvrez-lui une porte débouchant sur l'enfer. Chaleur et vent brûlant lui viendront de là et sa tombe sera rétrécie de sorte que ses côtes se croiseront. Puis un homme au visage désagréable, aux vêtements désagréables et à l'odeur nauséabonde lui dira : « Sois assuré que ce jour est le mauvais jour qui t'était promis ».
- « Qui es-tu puisque ton visage présage du mal ? »
- « Je suis ta mauvaise œuvre »
« Maître, ne fais pas venir l'Heure »
(rapporté par Abou Dawoud, 4753 et par Ahmad (18063), auteur de la présente version déclarée authentique par al-Albani dans Sahih al-Djami, 1676).
8/ Effondrement du sol.
D'après Ibn Omar le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) a dit : « Tandis qu'un homme traînait son pagne en signe d'orgueil, il fut englouti par la terre et il ne cessera de s'y dégringoler jusqu'au jour de la Résurrection » (rapporté par al-Boukhari, 5343 et par Mouslim, 3894).
Le terme « Yatadjaldjatou » signifie s'enfoncer sans cesse.
9/ Déchirer les deux coins de la bouche jusqu'à la nuque.
10/ Ecraser la tête avec des pierres.
11/ Brûler dans un fourneau
12/ Nager dans un fleuve de sang tout en recevant de jets de pierre.
D'après al-Boukhari (1386) et (7047) Samoura…
D'après Samoura Ibn Djundoub (radiyal lahu 'anhu), le Messager d'Allah(souhaanahou wa ta'aala) disait souvent à ses compagnons : « Y-a-t-il parmi vous quelqu'un qui aurait fait un rêve ? » - Celui qui en avait fait lui racontait ce qu'il pouvait lui raconter.
Un matin, il dit : « Deux personnes se sont présentées à moi hier (en rêve) et m'ont invité à me lever et à les suivre. Je suis parti avec elles. Ensuite nous avons découvert un homme couché alors qu'un autre se tenait à ses côtés une grosse pierre à la main. Et puis, subitement, il lui a asséné un coup à la tête. Celle-ci a éclaté et la pierre s'est transformée en morceau et les différents fragments ont roulé çà et là. L'homme poursuivait les fragments et chaque foi qu'il en saisissait un, la tête fracturée reprenait sa forme normale et l'homme la frappait de nouveau avec un fragment… Le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) dit : « Je leur ai dit : « Gloire à Allah ! Qui sont ces deux hommes ? » Ils m'ont dit : « Avance ».
Nous avons tous avancé jusqu'au moment où nous sommes arrivés auprès d'un homme couché sur le dos alors qu'un autre homme se tenait auprès de lui un crochet en fer à la main. Subitement, il a tranché son visage en deux morceaux ; il le découpait du coin de la bouche à la nuque, du nez (narines) à la nuque et des yeux à la nuque » - Abou Radja, le rapporteur a utilisé le terme yashouqqa. Et puis il le retournait et faisait de l'autre côté ce qu'il a fait du premier. Mais dès qu'il terminait un côté, celui-ci reprenait sa forme normal puis il reprenait l'opération comme au départ. J'ai dit alors : « Gloire à Allah ! Qui sont ces deux personnes ? – Ils m'ont dit : avance.
Nous avons avancé jusqu'au moment où nous sommes arrivés auprès de quelque chose qui ressemble à un four. – Il semble que le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) a dit que des voies confuses s'en dégageaient. Nous y avons jeté un regard et découvert qu'il y a avait des hommes et des femmes nues au-dessous desquels des flammes jaillissaient. Quand les flammes les atteignaient , ils criaient . Je leur ai dit : « qui sont ces gens-là ? » Ils m'ont dit : « avance ».
Nous avons avancé jusqu'au moment où nous sommes arrivés aux bords d'une rivière – je crois qu'il a dit : rouge comme du sang. A notre surprise, nous avons découvert qu'un homme y nageait tandis qu'un autre sur la rive avait ramassé beaucoup de pierres. Le nageur continuait à nager et l'autre qui avait ramassé des pierres venait vers lui et le nageur lui ouvrait sa bouche et l'autre y introduisait des pierres. Je leur ai dit : « Qui sont ces gens-là ? ». Ils m'ont dit : « avance ».
Nous avons avancé jusqu'au moment où nous sommes arrivés auprès d'un homme d'une apparence si désagréable qu'on a rarement vu quelqu'un comme lui. Il y avait auprès de lui un feu qu'il alimentait et tournait autour de lui. Je leur ai dit : « qu'est-ce que c'est ? ». Ils m'ont dit : « avance ».
Nous avons avancé jusqu'au moment où nous sommes arrivés dans un jardin florissant qui comportait toutes les couleurs du printemps. Près du jardin, se tenait un homme longiligne au point que sa tête se perdait dans le ciel. A côté de l'homme il y avait le plus important regroupement d'enfants que j'avais jamais vu. Je leur ai dit : « qui sont ces gens-là ? » Ils m'ont dit : « avance ».
Nous avons avancé jusqu'au moment où nous sommes arrivés à un jardin dont je n'avais vu un de plus grand ni de plus beau. Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit : « Ils m'ont dit : « entre » nous y sommes entrés et avons débouché sur une cité bâtie avec des briques en or et d'autres en argent. Nous nous sommes dirigés vers la porte de la cité pour qu' elle nous soit ouverte. Ce qui a été fait. Nous y sommes restés et des hommes à moitié d'une beauté que vous n'avez jamais vue et à moitié d'une laideur que vous n'avez jamais vue sont venus à notre rencontre. Il (le Prophète) poursuit : « Ils leur ont dit : « allez vous jeter dans la rivière que voilà. A cet instant, une rivière d'une blancheur pure fait son apparition. Ils sont allés s'y jeter. Et puis ils sont revenus vers nous débarrassés de la laideur susmentionnée et devenus les plus beaux. Il poursuit : ils m'ont dit : ceci est le paradis Eden et voici votre place. Il (le Prophète) dit : j'ai levé le regard vers le haut et découvert à ma grande surprise une maison blanche. Il dit : « Je leur ai dit : « Puisse Allah vous bénir ! Laissez moi l'occuper » Ils ont dit : « Tu n'y entres pas maintenant ». Il dit : « Je leur ai dit : « J'ai vu depuis hier des choses étonnantes ». Qu'est-ce que c'est ?- Ils ont dit : « Nous allons vous en informer :
Quant au premier que tu as découvert alors qu'on lui écrasait la tête avec des pierres, il s'agit de l'homme qui apprend le Coran mais le rejette (pratiquement) et s'endort de façon à rater les prières prescrites. Quant à l'homme que vous avez vu découpé en des tranches allant de sa nuque à ses narines et de ses yeux à sa nuque, il s'agit de l'homme qui quitte sa maison le matin et se livre à des mensonges diffusés en toutes directions. Quant aux hommes et femmes nus que vous avez vus dans l'édifice en forme de four, ils sont les adultères et les adultérines – Quant à l'homme que vous avez vu nager dans la rivière et recevoir des pierres à la bouche, il est celui qui se nourrit de l'usure.
Le terme kaloub désigne un fer à l'extrémité courbée.
Le terme shadq signifie le coin de la bouche
Le terme yashdoukhou signifie : blesser
Le terme toudahdihouhou signifie : il le fait glisser.
Al-Hafiz Ibn Hadjar adit que le hadith indique que certains pécheurs seront châtiés pendant le barzakh (période entre la mort de la résurrection) . Fateh al-Bari, 12/445).
12/ Le bétail volé brûlera sur le voleur
Al-Boukhari (4234) et Moulim (115) ont rapporté qu'Abou Hourayra a dit : « Nous sortîmes avec le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama) pour nous rendre à Khaybar… Allah nous permit de la conquérir. Nous n'y trouvâmes ni or ni argent, mais nous nous emparâmes de bagages, de denrées et de vêtements. Et nous nous dirigeâmes vers la vallée. Le Messager d'Allah(soubhanahou wa ta'aala) fut alors accompagné d'un de ses esclaves du nom de Rifa'a ibn Zayd. Quand nous nous installâmes dans la vallée, l'esclave du Messager d'Allah(soubhanahou wa ta'aala) se mit à défaire la selle de la monture du Messager quand il fut atteint d'une flèche mortelle. Nous dîmes : quel heureux martyr, ô Messager d'Allah !
– « Pas du tout, au nom de Celui qui tient l'âme de Muhammad en Sa main ! Le tissu se transforme en feu et le brûle ; il le préleva du butin pris lors de la conquête de Kharbay avant la répartition du butin ». Dit le Prophète (sal'la'lahou 'alayhi wa salama).
Les gens furent pris de panique et un homme apporta une courroie de chaussure ou deux et dit : « ô Messager d'Allah ! Je les ai ramassées à Khaybar »
- « Une courroie ou deux courroies de feu » Dit le Messager d'Allah(soubhanahou wa ta'aala).
13/ A côté de ce châtiment physique, il y aura un châtiment moral (psychologique) puisque on montrera à l'infidèle gisant dans sa tombe la place qu'il aurait occupé au paradis s'il avait obéi à Allah, ce qui lui inspirera davantage de remords et de souffrance car il réalise l'importance du bienfait qui lui a échappé.
Ahmad (10577) a rapporté qu'Abou Said al-Khoudri a dit : « J'ai assisté à un enterrement en compagnie du Messager d'Allah(sal'la'lahou 'alayhi wa salama) et il a dit : « ô gens ! Les membres de cette Umma subiront une épreuve dans leurs tombes. Quand un homme est enterré et que ses compagnons l'ont quitté, un ange se présente à lui un marteau à la main et le met assis et lui dit :
- « que disais-tu de cet homme (Muhammad) ? Si le mort était croyant, il dirait :
- « j'atteste qu'il n'y a pas de divinité en dehors d'Allah et que Muhammad est Son esclave et messager. » Il lui dit :
- « Tu as dit vrai ».
Et puis on lui ouvre une porte qui débouche sur l'enfer et lui dit : voilà la place que tu occuperais si tu n'avais pas cru en ton Maître. Maintenant que tu as cru en Lui, voici ta place au paradis et on lui ouvre une porte qui débouche sur le paradis. Il voudra se lever pour y aller, mais on lui dira : calme-toi. Et puis on élargira sa tombe. S'il est mécréant ou hypocrite l'ange lui dira :
- « que disais-tu de cet homme ? »
Il dira
- « Je ne sais pas ; j'ai entendu les gens dire des choses … » L'ange lui dira :
- Puisses-tu ne jamais rien savoir, ne rien lire et ne pas bénéficier de la guidance ! »
Et puis on lui ouvrira une porte qui débouche sur le paradis et lui dira : « voici la place que tu occuperais si tu avais cru en ton Maître. Maintenant que tu n'as pas cru en Lui, Allah, le Puissant et Majestueux te l'a remplacé par celui-ci et on lui ouvrira une porte qui débouche sur l'enfer puis on lui assènera un coup de marteau qu'entendra toutes les créatures d'Allah, exception faite des hommes et des djinns…
Certaines personnes dirent : « ô Messager d'Allah ! Personne ne voit un ange tenant un marteau à la main sans être paniqué !… Le Messager d'Allah(sal'la'lahou 'alayhi wa salama) a dit : « Allah raffermira ceux qui auront cru grâce à la parole stabilisante » (vérifié par el-Albani dans : Tahqiq Kitab es-Sunna d'Ibn Assim (865).
Voilà une partie des différents types de châtiments réservés dans la tombe à certains désobéissants.
Nous demandons à Allah, le Très Haut de nous protéger contre le châtiment de la tombe. 


mercredi 2 mai 2012

L’Islam et le Mensonge


Auteur : Abdullah Al Araby

Comme la plupart des religions, l’Islam, en général, interdit le mensonge.  Le Coran dit : «Dieu ne dirige pas les transgresseurs et les menteurs» (Sourate 40, Verset 29).  Dans le Hadith, on trouve la citation de Muhammad :  «Soyez honnetes parce que l’honnêteté conduit à la bonté et la bonté conduit au Paradis.  Méfiez-vous de la fausseté parce qu’elle conduit à l’immoralité et l’immoralité conduit à l’enfer.»

Cependant, à l’opposé de la plupart des religions, il y a certains cas, dans la religion musulmane, dans lesquels le mensonge est non seulement toléré, mais, en fait, recommandé. Le livre de l’érudit musulman Afif A. Tabbarah intitulé «L’Esprit de l’Islam» a pour but de promouvoir cette religion.  À la page 247, Tabbarah déclare :  «mentir n’est pas toujours une mauvaise chose, bien sûr ; il y a des occasions dans lesquelles dire un mensonge est plus profitable, meilleur pour le bien-être général et pour la réconciliation entre les gens que dire la vérité.  C’est pour çà que le Prophète dit que celui qui (à l’aide du mensonge) amène les gens à la réconciliation, fait le bien ou dit une bonne parole, n’est pas coupable de fausseté.»

Pour explorer cette duplicité troublante dans la religion musulmane, nous examinerons d’abord quelques exemples de l’histoire récente aussi bien qu’ancienne.  Ces exemples montrent que le mensonge est une tactique commune parmi les membres du clergé et les hommes d’État musulmans.

En Juin 1 967, l’Égypte fut vaincue par Israël et perdit la péninsule du Sinaï lors de la « Guerre des 6 Jours ».  Après cela, le but essentiel de l’Égypte devint de regagner le territoire perdu.  Le Président Nasser, et ensuite, le Président Sadat, adoptèrent le slogan : « aucune voix ne s’élèvera au dessus de la voix de la Bataille ».  Les soldats appelés en 67 furent gardés en état d’alerte dans l’armée en prévision d’une « bataille » proche. Néanmoins, les années passèrent et les Égyptiens devinrent mécontents de ces vaines promesses et de cette situation « ni paix, ni guerre ».  Sadat proclama enfin solennellement que 1 972 serait l’année de la Bataille tant attendue.  Tout au long de l’année, il répéta :  « Je vous jure sur mon honneur que cette année ne passera pas sans que nous declenchions la Bataille ».  On le crut parce qu’il risquait, par serment, sa réputation et son honneur.  À la stupéfaction générale, l’année passa sans un seul coup de feu.  Beaucoup donc, à l’intérieur de l’Égypte comme à l’étranger, commençèrent a le traiter de bloffeur.  Opinion confirmée d’ailleurs par ce qui se passa l’année d’après, en 1973 où il ne fit aucune mention de son serment sur la Bataille.  De nombreux conscrits furent renvoyés chez eux et beaucoup d’officiers obtinrent des permissions.  C’est alors que, sans avertissement, en octobre 73, Sadat lança l’attaque et ce fut le début de la guerre du Yom Kippour.

En tant que chef militaire, Sadat était censé user de surprise pour duper l’ennemi.  En tant que Musulman pieux, il n’avait pas à se préoccuper d’un serment non tenu.  Il comprenait que l’histoire et l’enseignement de l’Islam l’exemptaient de toute responsabilité spirituelle quand il basait une manœuvre de stratégie militaire sur des mensonges.

On trouve la preuve de cela dans beaucoup d’exemples tirés de la vie même de Mahomet. Souvent il mentit et ordonna à ses adhérents d’en faire de même.  Les chances de succès des missions ayant pour but de répandre l’influence de l’Islam annulait, à son avis, le commandement initial d’Allah contre le mensonge.  Un bon exemple de mensonge approuvé par Mahomet est fourni par le récit de l’assassinat de Kaab Ibn al-Ashraf, membre de la tribu juive des Banu al-Nudair.  Il lui avait été rapporté que Kaab s’était montré favorable aux Kusaishites lors de la bataille que ceux-ci avaient montée contre lui.  De plus (et ceci le rendit encore plus furieux), on disait que Kaab avait récité des poèmes d’amour à des femmes musulmanes.  Mahomet demanda donc des volontaires des volontaires qui le debarrasseraient de Kaab Ibn al-Ashraf.  Selon lui, Kaab avait « nui à Allah et à son Apôtre ».  À l’époque, Kaab Ibn al-Ashraf et sa tribu étaient puissants et il n’était donc pas façile pour un inconnu de s’infiltrer et d’exécuter cette tâche.  Un Musulman nommé Ibn Muslima se porta volontaire pour ce projet meurtrier à condition que Mahomet lui permette de mentir.  Avec le consentiment de celui-ci donc, Ibn Muslima alla trouver Kaab et lui raconta des histoires, prétendant avoir du ressentiment contre Mahomet.  Une fois qu’il eut gagné la confiance de Kaab, il l’invita un soir, par la ruse, à quitter sa maison et, dans un endroit sombre et désert, le tua.

Le récit du meurtre de Shaaban Ibn Khalid al-Hazly offre un exemple semblable.  On disait que Shaaban était en train de monter une armée pour combattre Mahomet.  En représailles, celui-ci ordonna à Abdullah Ibn Anis de tuer Shabaan.  Encore une fois, le futur assassin demanda au prophète la permission de mentir.  Celui-ci donna son accord et commanda au meurtrier de prétendre qu’il faisait partie du clan des Khazaa.  Quand Shaaban vit arriver Abdullah, il lui demanda : « de quelle tribu es-tu ? »  Abdullah répondit « celle des Khazaa ».  Il ajouta alors :  « j’ai entendu dire que tu es en train de lever une armée pour combattre Mahomet et je suis venu vous joindre. »  Abdullah commença à se promener avec Shaaban, lui racontant que Mahomet prêchait l’hérésie, critiquait les patriarches arabes et détruisait leur espoir.  Tout en continuant à parler, ils arrivèrent à la tente de Shaaban.  Les compagnons de celui-ci s’éloignèrent et Shaaban invita Abdullah à venir se reposer à l’intérieur.  Quand tout devint silencieux et qu’il sentit que tout le monde dormait, celui-ci trancha la tête de Shaaban et la porta en trophée à Mahomet.  Quand il aperçut Abdullah, Mahomet s’écria en jubilant :  « Ton visage a triomphé (aflaha al-wajho) ».  Abdullah retourna son salut en disant :  « C’est ton visage, apôtre d’Allah, qui a triomphé (aflaha wajhoka, ye rasoul Allah) ».

Les conditions du mensonge dans la religion musulmane


La plupart des Musulmans connaissent les principes de l’Islam qui justifient le mensonge quand il leur paraît nécessaire.  Parmi ceux-ci, on trouve :
  • La guerre est une tromperie
  • La nécessité justifie ce qui est interdit
  • Entre deux maux, choisir le moindre
Ces principes dérivent de passages du Coran et du Hadith.

Dans le Coran, Allah est censé avoir dit :

« Il ne vous châtiera pas pour un serment inconsidéré, mais il vous châtiera si vous manquez à un engagement réfléchi.  L’infraction commise coûtera la nourriture de dix pauvres, nourriture de qualité moyenne et telle que vous la donnez à vos familles, ou bien leur vêtement, ou bien l’affranchissement d’un esclave.  Celui qui sera hors d’état de satisfaire à cette peine jeûnera trois jours.  Telle sera l’expiation de votre serment si vous avez juré.  Observez donc vos serments.  C’est ainsi que Dieu vous manifeste ses signes, afin que vous soyez reconnaissants. » (V, 91)

« Dieu ne vous punira point pour une parole inconsidérée dans vos serments, il vous punira pour les œuvres de vos cœurs.  Il est clément et miséricordieux. » (II, 225)

« Quiconque, après avoir cru, redevient infidèle (à moins qu’il ne soit pas contraint et que son cœur ne reste ferme dans la foi) ne sera point coupable ; mais la colère de Dieu s’appesantira sur celui qui ouvre son cœur pour l’infidélité, et un châtiment terrible l’attend. » (XVI, 109)

Le célèbre commentateur musulman, Al-Tabary explique que ce dernier verset a été révélé après que Mahomet ait appris qu’Ammar Ibn Yasser, kidnappé par la tribu des Banu Moghera, avait été forcé de renier sa foi en Mahomet.  Celui-ci le consola en lui disant « s’ils ont tourné, tu tournes » (explication :  s’ils te capturent de nouveau, il t’est permis de me renier de nouveau).

Ces passages du Coran et d’autres dans la même veine révèlent clairement que, pour le Musulman, le mensonge non-intentionnel est pardonnable et que même le mensonge intentionnel peut être absous si on exécute certaines pratiques supplémentaires.  Il est clair aussi qu’un Musulmant peut mentir sous serment et peut même renier sa foi en Allah pourvu que, dans son cœur, il maintienne sa profession de foi.

Dans le Hadith, Mahomet insiste sur les mêmes concepts.

Dans Ehiaa Oloum al-Din, par l,érudit musulman Al-Ghazali, vol.3, nous lisons (Vol. 3 ; p. 284-287) :

« Une des filles de Mahomet, Umm Kalthoum, témoigne qu’elle n’a jamais entendu l’apôtre d’Allah approuver le mensonge, sauf dans les 3 situations suivantes :
            1 – pour la réconciliation entre les individus
            2 – en cas de guerre
            3 – entre les époux, pour préserver la paix familiale

Dans un passage du Hadith, Mahomet déclare « les fils d’Adam doivent rendre compte de tous mensonges sauf ceux commis pour produire la réconciliation entre Musulmans. »

Dans un autre passage, on lit « Aba Kahl, obtient la réconciliation entre les gens. » (Autrement dit, même par le mensonge)

La citation suivante prouve que le prophète permettait le mensonge dans des situations nombreuses et variées…  « Les fils d’Adam doivent rendre compte de tous leurs mensonges sauf dans ces cas-ci :  pendant la guerre (parce que la guerre est une tromperie), quand il s’agit de faire la paix entre deux hommes qui se querellent, et quand un homme veut apaiser sa femme. »

Le principe d’Al-Takeyya


Le mot arabe « Takeyya » signifie « empêcher » ou « se protéger ».  Le principe d’Al Takeyya signifie qu’il est permis à un Musulman de mentir comme mesure préventive quand il prévoit l’avènement de quelque chose de nuisible, soit à lui-même soit à d’autres Musulmans.  Ce principe le rend libre de mentir dans les circonstances de vie ou de mort.  Il peut même renier sa foi, tant qu’il ne le fait pas du cœur.  Al Takeyya est basé sur le verset coranique suivant :

« Que les croyants ne prennent point pour alliés des infidèles plutôt que des croyants.  Ceux qui le feraient ne doivent rien espérer de la part de Dieu, à moins que vous n’ayez à craindre quelque chose de leur côté.  Dieu vous avertit de le craindre :  car c’est auprès de lui que vous retournerez. » (III, 27)

D’après ce verset donc, un Musulman peut prétendre être l’ami d’infidèles (ce qui est interdit par la doctrine islamique) et se montrer d’accord avec leur infidélité pour éviter que ceux-ci ne lui portent tort.  Il lui est aussi permis d’agir contrairement à sa foi (à l’exclusion du meurtre) s’il se trouve menacé.  Par exemple, les actions suivantes seraient acceptables :

  • Boire du vin, abandonner la prière, ne pas faire le Ramadan
  • Renoncer à sa foi en Allah
  • S’agenouiller devant un dieu autre qu’Allah
  • Prêter de faux serments
Les Implications du Principe d’Al Takeyya

Malheureusement, dans tout rapport avec des Musulmans, on doit se rappeler qu’ils peuvent faire des déclarations apparemment sincères tout en ayant en esprit un but complètement opposé.  Il est clair que l’Islam permet à ses adhérents de mentir en toutes circonstances où ils perçoivent un danger aussi bien pour eux-mêmes que pour leur religion.

En matière de politique internationale, la question se pose :  peut-on faire confiance aux nations islamiques et s’attendre à ce qu’elles soient fidèles aux traités signés avec des nations non-islamiques ?  Il est bien connu que la foi musulmane permet à ses adhérents d’accepter presque n’importe quoi lorsqu’ils sont faibles.  Une fois qu’ils ont regagné des forces, ils renient leurs promesses passées.

L’approbation du mensonge quand il a pour but de favoriser la cause de l’Islam est un principe qui a de graves conséquences quand on considère l’expansion de l’Islam en Occident.  Les activistes musulmans emploient des tactiques mensongères pour donner à l’Islam une apparence plus attrayante et donc plus à même d’amener à la conversion.  Ils évitent soigneusement, cachent, ou omettent de mentionner tout ce qui est négatif parmi les textes ou doctrines islamiques.

Un bon exemple de ce genre de tromperie, c’est que les activistes musulmans citent toujours les passages du Coran datant de la période où Mahomet exerçait son ministère à la Mecque. Ces textes sont pacifiques et exemplifient la tolérance envers ceux qui n’adhèrent pas à l’Islam.  Ils sont pourtant tout à fait conscients du fait que la plupart de ces passages ont été abrogés (c’est-à-dire annulés et remplacés) par des passages reçus après l’émigration à Médine.  Les versets de remplacement reflètent les préjugés et l’intolérance et souscrivent à l’intolérance envers les incroyants.
En conclusion, il faut absolument comprendre que les dirigeants musulmans peuvent se servir de cette ambiguité dans leur religion pour se dégager en bonne conscience de toute promesse. Il est important aussi de savoir que ce qui est dit dans le but de propager l'Islam n'est pas toujours l'entière vérité. Quand on a affaire à des Musulmans, ce qui compte n'est pas ce qu'ils disent mais leurs intentions réelles, dans leurs cœurs mêmes.